Comment je me suis régénérée sur le chemin de Compostelle

Comment je me suis régénérée sur le chemin de Compostelle

MON DÉFI RÉGÉNÉRATION DU MOIS DE JUIN

À la suite d’un printemps fort bouleversant m’ayant laissé dans une condition physique, psychique et émotionnelle vraiment très basse j’ai choisi de me lancer un défi pour me rebooster, retrouver confiance en moi, en la vie et en mon chemin.

L’objectif était pour moi de vivre une aventure seule pour la première fois, d’éprouver ma forme physique et ma persévérance tout en œuvrant dans la bienveillance, le partage et l’entraide.

Je vous détaille les conditions de départ de ce challenge dans cet autre article : « Mon défi régénération : Partir marcher seule 30 jours et aider 30 personnes sur le chemin de Compostelle ».

DÉFI RESPECTÉ OU NON, COMMENT CELA S’EST PASSÉ ?

Alors pour moi OUI j’ai grandement réussi ce défi de régénération !
Même si dans le détail il aura peut-être manqué un petit peu pour l’atteindre à 100%.

Il faut voir qu’il y a plusieurs aspects à ce défi :

1 – Me régénérer

Clairement à la fin de mon défi je me suis sentie en grande confiance par rapport à ma forme physique, nourrie par toutes les rencontres et émerveillée par les cadeaux de la vie et de ce chemin.

2 – Partir seule 

Yes ! Là c’est bien simple c’était ma première peur que j’ai dû dépasser tout de suite. J’ai donc trouvé le courage en moi de faire le premier pas, d’oser y aller seule et à partir de là je n’ai absolument pas regretté ce choix, bien au contraire ! Cela m’a donné beaucoup d’assurance de voir que j’étais capable de vivre cette aventure en solo et ça me rassure dans le fait de ne pas avoir forcément besoin d’être accompagnée pour vivre ce que j’ai envie de vivre.

3 – Marcher 30 jours

Largement ! Au début, pour me rassurer, un ami m’a dit « au pire si tu sens que tu as besoin de rentrer tu pourras toujours le faire, l’important c’est de te lancer ». Merci… mais que nenni ! Lorsque j’étais sur le chemin j’ai bien senti que j’avais envie et besoin d’aller jusqu’au bout. A chaque fois que je laissais des personnes car elles marchaient moins longtemps que moi, je me disais que j’étais vraiment heureuse d’avoir tout ce temps et qu’au-delà du physique c’était vraiment un processus intérieur qui avait besoin de ce temps long pour s’exprimer pleinement. J’ai senti que j’aurais été fort frustrée de m’arrêter au bout de 10 ou 15 jours.

Et puis la dernière semaine arrivant, j’ai vu qu’il ne me manquait que quelques jours de plus pour pouvoir finir toute la partie française du chemin de Compostelle par la voie du Puy. Alors j’ai fait des grosses étapes et j’ai réussi à rejoindre Saint-Jean-Pied-de-Port depuis le Puy-en-Velay en 33 jours ! Et je n’en suis pas peu fière 😉

4 – Aider 30 personnes

J’ai finalement aidé 20 personnes sur mon chemin. Pendant les 3 premières semaines de mon périple je me suis tenue à ce challenge en y prêtant attention chaque jour. J’ai aidé beaucoup de personnes par des soins et en partageant sur mes pratiques en thérapie énergétique, j’ai fait de l’aide logistique, d’orientation et linguistique pour les étrangers. Cela m’a poussé à aller vers les autres, à ne pas vivre mon expérience trop « dans ma bulle » et aussi à accepter de l’aide lorsque l’on m’en proposait.

Puis au bout de 3 semaines j’ai vécu un épisode de chamboulement intérieur assez fort (soutenu par une vraie tempête à l’extérieur…). A ce moment j’ai choisi de prendre soin de moi, d’arrêter de me tourner vers l’extérieur pour pleinement observer et accompagner ce qui se transformait en moi. Ce que j’ai fait jusqu’à la fin de mon voyage.

C’est donc sur cet aspect que je ne remplis pas mon défi à 100% mais je suis heureuse d’avoir pu déjà aider 20 personnes mais aussi d’avoir réussi à m’écouter et à faire de moi ma priorité.

Est-ce que ce défi sur Compostelle a rencontré mes attentes ?

Voyager autrement

Lentement et pour un budget très limité. Un peu l’opposé des vacances où on part 2 semaines à l’autre bout du monde 😉. J’ai été très fière de faire le trajet aller d’Aix-en-Provence au Puy-en-Velay en stop car c’était la première fois que je faisais un long trajet en stop et en solo (ce qui m’a amené une superbe rencontre et expérience avec Patrick un chauffeur poids-lourd).

Mais surtout me déplacer complètement en marchant, traverser presque la moitié de la France à pied, c’est incroyable pour s’imprégner des ambiances, des paysages, de la nature, de l’architecture… et même comme ça quand je faisais des grosses étapes de 30km j’avais l’impression que j’allais encore trop vite et que je n’arrivais pas à me rappeler de tous les villages où j’étais passée. Bref ralentir… c’est tellement bon.

En ce qui concerne le budget j’ai découvert sur le chemin le principe de donativo où l’on donne ce que l’on peut en fonction de ses moyens, c’est vraiment une très belle façon solidaire de vivre cette expérience. On peut aussi devenir hospitalier et aider un gite quelques jours en l’échange du repas et de l’hébergement. Je n’ai pas eu l’occasion de le tester mais je trouve ces opportunités de bénévolat très enrichissantes.

Dépasser ma peur d’être seule et sortir de ma zone de confort

Même si l’on n’est jamais seul bien longtemps sur cette portion du chemin, rien que le fait de partir seule de chez moi sans avoir réservé plus que ma première nuit m’a fait énormément de bien. Tout au long du chemin j’ai doucement poussé le curseur de ma zone de confort.

J’ai d’abord marché avec des gens la journée en organisant nos gites ensemble pour le soir, puis j’ai marché seule et retrouvé des amis le soir, puis j’ai passé des soirées dans des endroits où je ne connaissais personne puis j’ai dormi complètement seule dans des refuges.

Pas à pas ma zone de confort s’est élargie et de cette façon cela a été doux et rassurant pour moi. J’ai compris que je n’étais pas obligée d’affrontée toutes mes peurs d’un coup mais que petit à petit j’allais y arriver.

M’ouvrir à l’autre

Je peux parfois avoir un côté « chat sauvage » et inclure une partie de mon défi sur l’ouverture à l’autre m’a beaucoup nourrie. Tous les jeux de miroir, le soutien lors des phases difficiles, l’avancée des idées à plusieurs, le fait de se sentir animés par une même envie ont été des moments et des sensations que je chéris. Je perçois l’importance pour moi d’ouvrir mon cœur à l’autre et d’avancer en collectif.

Le fait de partir marcher seule m’a d’ailleurs grandement aidé à rencontrer du monde car quand on est seul on s’ouvre plus facilement que lorsque l’on est en petit groupe.

Me retrouver

Laisser le chahut ambiant de ma tête se poser en ne pensant à rien d’autre que marcher, dormir, manger. Réussir à sentir ce qui fait sens pour moi par l’introspection, les pensées spontanées, les situations rencontrées ou les miroirs des personnes avec qui j’ai échangé. Marcher seule quand j’ai besoin d’être seule. M’aimer pour mon audace, mon courage et ma persévérance. Aimer ce corps qui m’emmène au bout de la France. Me sentir juste fière et capable. Oh que oui ce chemin me permet de me retrouver, et en grande forme !!

Soutenir un cheminement spirituel 

La spiritualité est présente partout sur le chemin de Compostelle. Que ce soit par la religion chrétienne, les sensations de bien-être énergétique dans la nature, les connexions d’âmes ou les synchronicités incroyables vécues. Pour moi elle l’est d’autant plus que c’est un aspect auquel je fais attention et j’ai été plus que servie à cet endroit !

Obtenir de la clarté sur ce que je vis en ce moment 

Cette marche sur le chemin de Compostelle n’aura pas forcément apporté des réponses aux questions que je me posais avant de partir. En revanche certaines situations se sont apaisées et j’ai de nouvelles pistes et directions vers lesquelles m’orienter. Alors je continue à suivre le chemin qui m’est proposé et laisse les questions là où elles sont.

Contexte et façon de faire, quelles améliorations pour ce défi ?

Au-delà de pourquoi je me lançais ce défi j’avais fixé quelques « conditions » sur comment le réaliser. Voici un petit retour d’expérience à ce sujet.

Ne pas trop réfléchir et partir rapidement

Clairement pour moi cela aura été un bon moyen de ne pas céder à la peur et à la procrastination. J’ai choisi 2 semaines avant de partir, c’était parfait ! Et même comme ça j’ai eu le temps de flipper 3 jours avant le départ 😉

Emprunter la voie du Puy en juin

Apparemment le mois de mai 2023 aura été très chargé avec près de 300 personnes au départ du Puy chaque jour. Juin semblait un poil plus tranquille. En tous cas c’est sûr qu’entre le Puy-en-Velay et Conques il y a du monde ! Cela m’a même généré des bonnes problématiques d’hébergement et du ronchonnage intérieur sur « l’autoroute de marcheurs » que j’ai pu vivre en Aubrac. Mais après cela s’est calmé jusqu’à Cahors et à partir de Moissac il n’y avait quasiment plus personne.

En ce qui concerne la météo c’est quitte ou double. J’avais pris mon matelas et duvet léger pour dormir à la belle étoile mais il a fait entre 6 et 25°C avec de la pluie quasiment tous les jours alors que l’année d’avant c’était canicule à 40°C. En tous cas il y avait plein de belles fleurs sur le chemin qui était très vert mais c’était un peu tôt pour les fruitiers que l’on croise tout au long du chemin (abricots, pêches, figues…). Niveau température pour moi c’était top, j’aime moins marcher sous le cagnard.

Faire simple

Pas de préparation physique (pas le temps), pas de matériel spécialisé (pas le budget), pas de réservation (la flemme), pas de voiture (j’ai fait du stop pour monter). Et bien c’est sûr que ça relâche le cerveau et que l’on fait avec ce qui arrive.

En l’occurrence je n’ai vraiment pas ressenti le besoin de la préparation physique, en marchant tranquillement les 5 premiers jours (entre 15 et 20 km) c’est parfait. Pas besoin non plus de la fameuse crème Nok que tout le monde se met sur les pieds, ça fait du poids en moins et je n’ai pas eu d’ampoules avant la grosse tempête qui m’a fait marcher une journée complète dans l’eau.

Pour le matériel j’ai fait avec ce que j’avais ou ce que l’on m’a prêté (merci pour le sac et les bâtons !!), j’ai juste acheté une cape de pluie qui couvre aussi le sac car il n’avait pas de protection. Maintenant je suis capable de voir ce qui est important pour moi pour les caractéristiques du sac à dos ou du duvet et je vais pouvoir m’acheter un équipement qui correspond vraiment à mes besoins car je les connais.

En ce qui concerne les hébergements j’ai galéré jusqu’à Conques mais c’est devenu un jeu et cela m’a apporté plein de nuits insolites 😊. Après Conques aucun soucis, il y avait beaucoup moins de monde.

Et enfin y aller sans voiture ça permet de ne pas payer de parking et de ne pas stresser sur l’état dans lequel on va la retrouver dans un ou 2 mois.

Aller à mon rythme

C’est l’avantage d’être seule, on va clairement juste à notre rythme. Et cela fait tellement de bien de prendre ce temps avec soi pour s’écouter, voire même pour découvrir quel est ce rythme.

Au départ je me suis dit « je me mets vraiment pas la pression j’irais jusqu’à Cahors en 30 jours ça sera déjà très bien ». Donc moi j’ai plutôt bien sous-estimé mon rythme 😉, en fait j’ai découvert que je pouvais marcher beaucoup plus que ça et j’en ai profité ! D’ailleurs j’ai laissé beaucoup de personnes derrière moi car j’avais envie d’avancer et de faire la distance qui était bonne pour moi chaque jour.

Rien à dire c’est le pied de pouvoir aller à son rythme et pour moi, en rythme de croisière, l’idéal c’est entre 25 et 30km par jour.

Prendre soin de moi, cultiver la joie, l’intention, la reliance

Ici je vois bien quelques axes d’amélioration. Je me suis écoutée mais je sens que j’ai toujours besoin de me pousser, d’attendre que ça n’aille pas top pour prendre plus soin de moi et me reposer par exemple. J’ai su y répondre à plusieurs reprises donc c’est déjà pas mal mais bien sûr je conseille à chacun de faire le plus attention à lui-même possible.

Les étapes de la régénération 

Au cours de cette marche de 33 jours sur le chemin de Compostelle j’ai pu sentir plusieurs étapes dans la régénération qui s’est opérée en moi.

1 – Nettoyer

Tout d’abord une étape de dépollution qui a duré environ une semaine. Ici j’ai pu lâcher mes peurs plus ou moins progressivement : la peur de partir seule, la peur de ne pas y arriver physiquement, le stress par rapport aux hébergements et à mon petit budget… J’ai pu oser toujours plus dans la débrouillardise (demander à une personne de dormir avec elle dans sa tente, squatter un canapé ou dormir dans une salle paroissiale). J’ai pu prendre confiance en mon corps en le sentant se muscler jusqu’à ne plus sentir le poids de mon sac à dos et commencer à faire des distances quotidiennes plus longues.

2 – Se connaitre

À la suite de ce nettoyage une étape de connaissance de soi a commencé. Dans cette étape je me suis sentie fière de moi, capable, en confiance avec moi-même. J’ai senti que je prenais de l’assurance et de la densité. J’ai pu à ce moment expérimenter de nouvelles choses et sentir ce qui me fait vraiment vibrer.

3 – Ouvrir son cœur

Tout au long de la marche un processus d’ouverture du cœur s’est mis en place me menant vers de très belles rencontres, des cadeaux de la vie et des synchronicités toujours plus incroyables et une communion avec la nature, dans toute sa beauté mais aussi toute sa dévastation.

4 – Savoir prendre soin de soi

Aux deux tiers du voyage j’ai vécu une étape qui m’a demandé de prendre soin de moi, savoir poser mes limites, de définir ce qui est bon pour moi ou pas. Arrêter de toujours me pousser mais vraiment prendre soin de moi comme une mère prendrait soin de son enfant. Me nourrir correctement et reconnaitre tout l’amour et le respect que j’ai pour moi-même.

5 – Plonger profondément

Et c’est avec cette bienveillance que j’ai pu plonger dans une étape plus difficile de libération intérieure, de deuil et d’accueil de blessures enfouies de mon histoire.

6 – Marcher sereinement son chemin

Et puis enfin, maintenir le mouvement, le dynamisme, le positivisme. Laisser le mental, lâcher prise, ne plus ressentir de stress et s’ouvrir à plus grand que soi pour avancer vers l’avenir.

Prêt(e) pour ce défi ?

Qu’est ce qu’un mois dans une vie ? En voyant tout ce que cela m’a apporté, la reconstruction intérieure, la confiance en moi, les rencontres, la beauté de l’expérience pour ne citer que cela… je ne peux que vous recommander mille fois de vous lancer un défi similaire et d’aller marcher seul(e) sur le chemin de Compostelle.

Bon voyage !!

Le portrait est un cadeau du photographe Olivier Robinet à Navarrenx – Jour 30

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13 réflexions sur « Comment je me suis régénérée sur le chemin de Compostelle »

  1. Vraiment génial comme défi, et surtout félicitations de l’avoir mené à bien ! J’ai adoré te lire, depuis mon voyage en Islande 🙂 Je vais bientôt faire un trek en autonomie pendant 7 jours, je penserai à toi durant la marche 😉

    1. Merci beaucoup!! Contente que cet article t’ai plu et wouaw un trek de 7 jours en Islande ça va être chouette ça aussi!! Beau voyage!

  2. Vraiment bravo pour ce magnifique défi!!!!
    Quel courage de marcher aussi longtemps et de partir seule pour affronter tes peurs et te régénérer!
    Effectivement en mai, il y a avait beaucoup de monde…
    Nous y sommes allés et ça devient vite compliqué pr les herbergements, mais ce chemin est tellement spécial, que ça vaut vraiment le coût!

    1. Merci beaucoup Christèle!!
      Pour les hébergements oui c’était compliqué au début et cela m’a généré des histoires bien cocasses et fait dormir dans des endroits improbables que je développerai dans de futurs articles 😉
      Donc au final merci à cette difficulté! (comme souvent)

  3. Belle aventure, Bravo ! J’Ai fait le chemin de Compostelle à pied, de Saint Jean Pied de Port à Compostelle, il y a plus de 10 ans. J’en garde un très bon souvenir (sauf pour les épaules : sac à dos trop lourd). L’année d’après, j’ai franchement allégée !

    1. Merci Isabelle! Super que tu aies pu vivre cette expérience, ce sera la continuité pour moi 🙂
      Niveau sac à dos j’étais sur du 10kg, pas franchement léger mais au bout d’une semaine mon corps s’est habitué.
      J’en parle en détail dans cet article : https://voyageenterredharmonie.com/premiere-experience-sur-compostelle-mon-aventure-en-7-reperes-cles/
      Mais c’est sûr que la prochaine fois j’essayerais aussi de partir avec du matériel moins lourd 😉

  4. Bravo Flore, tu l’as fait, tu as réussi, tu as surpassé tes appréhensions et le chemin t’a appris, t’a permis de te rendre compte de tes capacités, tu t’es adaptée et tu as vécu la joie du chemin.

    Comme tu le dis, il faut quelques jours, moi c’est plutôt 10 pour être vraiment dans l’esprit du chemin, d’avoir vraiment laissé ton esprit tourmenté du quotidien.

    Je pense que tu peux rajouter un +1 au nombre de personnes que tu as aidé, car ta rencontre m’a donné de la joie, vraiment et j’en avais besoin

    Hervé

    1. Ouiii!! Merci pour ton soutien!
      Et très heureuse d’avoir pu t’apporter de la joie à un moment où tu en avais besoin!

  5. Bravo Flore d’avoir relevé ce défi et merci pour ton partage d’expérience très inspirant !
    On adhère complètement à cette philosophie de vie d’oser l’aventure et sortir de sa zone de confort, c’est tellement riche. Ton article permet de nous faire vivre ce que tu as dû dépasser et tous les bénéfices que peuvent apporter ce genre de démarche et inciter les autres à faire de même. C’est aussi ce que nous encourageons à faire donc merci pour l’inspiration que tu donnes au travers de ton partage 🙏✨

    1. Merci beaucoup Caroline et Mathieu! Effectivement c’est vraiment riche d’oser aller vers ce qui peut sembler difficile mais qui nous anime, à chaque fois de beaux cadeaux!!

  6. Flore Bienfait, quel joli nom 😉 Merci pour ton partage au travers de ton expérience au coeur de soi-m’aime. C’est très inspirant et encourageant pour celui qui souhaite retrouver son chemin-ne-ment 🙂

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