Aujourd’hui de plus en plus de personnes traversent un burn-out émotionnel, professionnel ou parental. Si j’ai choisi ici de partager cet épisode pas forcément joyeux de mon histoire c’est pour montrer, qu’au-delà de la dureté de l’épreuve, se cache une transformation personnelle. A chacun de s’en emparer pour se créer une vie avec laquelle il sera plus aligné !

Contexte général et personnel du burn-out émotionnel

Qu’est-ce que le burn-out émotionnel ?

Le burn-out émotionnel est un état d’épuisement émotionnel. Un trop plein d’émotions bien souvent refoulées ou non gérées qui mène au stress et à l’anxiété. Cet épuisement émotionnel va ensuite se transformer en épuisement mental et progressivement toucher toutes nos dimensions (émotions, mental, physique, énergétique…). Il peut venir autant de la vie privée que de la vie professionnelle.

Tout comme un burn-out professionnel on va pouvoir l’identifier avec un moment clé. A ce moment c’est généralement le corps qui dit stop, et alors tout lâche d’un coup.

Au moment de bascule du burn-out tout lâche d’un coup…

Mon contexte personnel lors de mon burn-out

J’ai vécu le burn-out que je vous décris ici en 2016. A cette époque j’étais chef de projets dans l’ingénierie. J’aimais mon entreprise et l’équipe avec laquelle je travaillais mais mon travail manquait de sens à mes yeux.

Depuis quelques années mon compagnon vivait des phases de dépression anxieuse qui devenaient de plus en plus intenses. Cette année-là elles ont atteint leur paroxysme. Je vivais un quotidien en dents de scie où je refoulais mes émotions personnelles pour tenir le cap dans mon couple.

L’été 2016 ma tante, qui avait une grande place dans mon cœur, a mis fin à ses jours. Je pense avoir vécu une dissociation au moment de l’annonce de son décès. Et toute la famille a été sous le choc un moment. C’était dur mais j’ai encaissé et pensé qu’en discuter avec ma famille suffirait. A ce moment je connaissais très peu de choses à la thérapie et ce n’était pas une pratique courante dans mon entourage.

Pour se remettre de cet épisode douloureux nous avons organisé à l’automne un voyage en famille au Brésil, dans le but de profiter de la plage et de faire du kitesurf. Dès les premiers jours mon père a eu un accident sous mes yeux. A ce moment là j’étais secouriste et je me suis occupée de sa prise en charge sur une plage au milieu de nulle part. Voyant qu’il avait eu une petite atteinte neurologique je suis restée en alerte pendant tout le séjour.

Une entrée fracassante dans le burn-out émotionnel

Comment je me suis rendu compte que j’étais en burn-out émotionnel ? Clairement je ne m’en suis pas rendue compte jusqu’à me prendre le mur. Avancer toujours, continuer à tenir même si c’est dur. Quand tu vas « bien » et que les autres s’écroulent autour de toi, inconsciemment tu n’as pas le choix.

Je suis rentrée de vacances et je ne dormais plus. Je revoyais l’accident de mon père en boucle, je pleurais tout le temps. Et puis un soir c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Un client a eu une situation d’urgence et j’ai dû rester travailler et le soutenir au téléphone jusque tard le soir. Je n’ai pas supporté ce pic de stress supplémentaire et mon corps a lâché.

Cette prise de conscience au bureau a fait que je me suis enfin décidée à aller voir un médecin. Merci à elle, merci à mon corps car Dieu sait jusqu’où je serais allée sinon.

A un moment on a plus le choix, s’arrêter est la seule option

Mon parcours de guérison

Le choix de l’accompagnement

Ayant vu les dégâts des antidépresseurs sur mon compagnon j’ai refusé d’en prendre. J’ai eu de la chance car ma médecin a été compréhensive. Elle m’a orienté vers un thérapeute qui travaillait en EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing – psychothérapie brève basée sur le mouvement des yeux), une thérapie efficace dans le traitement du stress post-traumatique.

Un parcours de 9 mois

9 mois, une gestation. Le temps qu’il m’a fallu pour renaitre en quelque sorte. Au cours de ces 9 mois je me suis beaucoup reposée, j’ai appris a gérer les crises de paniques, l’anxiété et l’hypersensibilité, j’ai remis mon corps d’aplomb. J’étais en temps partiel thérapeutique ce qui m’a permis une reprise du travail en douceur.

9 mois pour me régénérer de façon naturelle et avancer vers un nouveau chapitre de ma vie

Les changements rapides que m’ont apporté le burn-out émotionnel

La première fois que je l’ai vu mon thérapeute m’a dit : « Je peux t’aider mais je te préviens il est fort probable que ta vie se transforme. Donc si tu n’as pas peur de ces transformations on peut démarrer l’aventure ensemble ».

Effectivement, au cours de mes 9 mois de thérapie et de régénération j’ai pu voir des changements majeurs se mettre en place dans ma vie.

L’ouverture à un nouveau monde

En plus de guérir j’ai découvert le monde de la thérapie. Issue d’une famille d’ingénieurs assez cartésienne je n’étais jamais allée voir un thérapeute et j’ignorais tout de ce monde. J’ai découvert pendant ces 9 mois un monde qui m’a passionnée : l’humain et ses incroyables capacités.

Mon thérapeute m’a encouragée à faire du yoga, à méditer et à prendre soin de mon alimentation. J’ai aussi découvert le soutien émotionnel par les plantes médicinales.

Et puis il y a eu l’ouverture au monde subtil. J’ai vraiment ouvert la porte lorsque, lors d’une séance, j’explique à mon thérapeute que je suis en train de parler avec ma tante décédée et qu’il me répond « mais tu sais Flore il n’y a pas que la parole pour communiquer ». J’ai alors compris que je pourrais lui parler de toutes les choses irrationnelles qui avaient eu lieu dans ma vie sans être prise pour une folle. Le début d’un chemin.

Un changement total d’environnement

Quand j’ai commencé à aller un peu mieux j’ai utilisé mon temps de repos thérapeutique pour réfléchir à ma vie, à ce qui faisait sens pour moi, à ce que je souhaitais comme avenir professionnel.

Aussi, à la fin des 9 mois, j’avais choisi de quitter mon emploi et de reprendre une spécialisation en habitat écologique dans le sud de la France. J’ai donc, à la suite de mon burn-out, changé de métier, changé de ville et arrêté une relation de 7 ans. Cela a été un gros changement d’un coup et en même temps cela a été très libérateur et m’a permis de ne penser qu’à moi pendant un certain temps, de me recentrer sur mes envies et mes essentiels.

Le refus de m’aliéner 5 jours par semaine

A la suite de cet épisode profondément transformateur je ne pouvais plus envisager de retourner travailler de la même façon 5 jours par semaine. Plus possible pour moi de travailler dans le monde industriel et surtout plus possible de passer autant de mon temps à faire quelque chose qui ne fait pas vibrer mon cœur.

Ce n’est pas une chose facile que de sortir du moule et je l’ai fait en étapes. La première aura été de choisir de travailler au 4/5^ième même si je n’ai pas de raison « valable » aux yeux de la société.

Pendant plusieurs années ce jour par semaine aura été consacré à prendre soin de moi car la guérison n’était pas finie. Cela a pris plusieurs années par exemple pour que je retrouve de la confiance en mes capacités physiques. Prendre ce temps pour me redonner de l’importance dans ma vie.

Prendre soin de soi, méditer, changer d’environnement, des nécessités liées aux burn-out qui ont transformé ma vie

Une transformation plus profonde en arrière-plan

Au-delà des changements qui ont clairement transformé ma vie dans l’année de ma thérapie, il y a eu une transformation plus profonde qui a mis du temps à s’installer mais qui prend aussi sa source dans cet épisode de burn-out.

Le renforcement de mon lien au subtil

Suite à cette ouverture au monde énergétique et subtil esquissée par mon thérapeute, je me suis prise de passion pour ce domaine. J’ai fait beaucoup de recherches sur le sujet et j’ai expérimenté diverses approches. « Par hasard », le chamanisme est venu me trouver quelques mois plus tard et fait depuis partie intégrante de mon quotidien.

M’ouvrir à ce domaine m’a permis de rencontrer beaucoup de nouvelles personnes, très différentes de mon ancien entourage, et d’accepter de mon hypersensibilité.

Le choix de faire de la thérapie mon métier

Au bout de quelques années d’exploration personnelle j’ai de nouveau choisi de changer de voie professionnelle en dédiant mon temps à l’humain et à son épanouissement. Depuis, l’exploration de soi et la santé holistique sont au centre de mes préoccupations professionnelles. Accompagner les personnes dans cette voie m’apporte beaucoup de joie et c’est clairement un milieu où je me sens bien plus à ma place !

L’envie profonde d’ouvrir un centre de ressourcement

Cette envie a germé en 2018 lorsque j’accompagnais la conception de projets de lieux de vie écologiques. Pendant mes 9 mois de thérapie j’ai ressenti un vide abyssal entre mes séances qui avaient lieu tous les 15 jours. Dans ces intervalles je pouvais plonger très loin et me sentir bien seule dans mon appartement de centre-ville.

Depuis j’ai la profonde envie de pouvoir un jour ouvrir un lieu de ressourcement, pour les personnes en burn-out ou qui vivent un passage compliqué de leur vie. Un lieu en pleine nature, proche d’une petite ville, avec divers types de soins accessibles mais surtout un environnement naturel, bâti et humain propice à la guérison.

Ce projet est un grand rêve et je ne doute pas qu’il se rapproche de jours en jours.

L’évolution de ma vision de cette épreuve

Ma vision du burn-out a aussi évolué. Aujourd’hui je ne le vois plus comme une catastrophe mais comme un grand passage, comme une étape de transformation personnelle et d’évolution. Un processus initiatique en quelque sorte, qui sans nous demander notre avis chamboule notre vie, nous plonge dans nos profondeurs, bouleverse notre identité et nous pousse à nous reconstruire en étant allé chercher au plus profond de nous ce qui faisait sens dans notre vie.

J’ai appris à ne plus avoir peur de ces épisodes de dépression, de chute libre. Depuis ce burn-out en 2016 j’ai retraversé 2 autres fois des épisodes qui m’ont plongée dans cet état de déconstruction (dont le dernier en 2023). Je ne les vois plus pareil et accepte que cela fasse partie du mouvement de la vie, bien que cela soit toujours des périodes difficiles et challengeantes.

Des profonds marécages émergent des beautés incroyables

Conclusion : une nouvelle vision du burn-out émotionnel

Le burn-out est une épreuve dure à passer. Une épreuve qui nous reconnecte au moment présent et nous prouve notre résilience.

Je vois aujourd’hui le burn-out comme une chance de métamorphoser sa vie. Une opportunité, certes un peu violente, d’évoluer et de grandir.

Toucher au sens profond de sa vie et à la nouvelle direction que l’on souhaite lui donner. Sentir ce qui est vraiment important pour nous. Pour avancer vers une vie plus épanouie, plus alignée avec nous-même.

Je vous souhaite de garder cette vision et de vous accorder le maximum de douceur si vous êtes dans la traversée.

Renouveler sa vision du burn-out émotionnel

En savoir plus sur des épreuves et transformations personnelles qui ont été des carrefours de vie :

Cet article fait partie d’un carnaval d’articles inter-blogueurs parlant tous des clés de la transformation positive. Le regroupement d’articles sur cette thématique a été organisé par CréActiv’Epanouies, un blog qui partage chaque semaine des contenus inspirants sur l’épanouissement professionnel des femmes.

Dès mi-novembre 2023 vous pourrez retrouver l’ensemble de ces articles sur le blog de CréActiv’Epanouies et lire d’autres histoires inspirantes de transformation positive !

Découvrez aussi sur mon blog Voyage en Terre d’Harmonie des inspirations pour partir à la rencontre de vous-même, traverser vos épreuves et revenir transformé :

✏️ Mon défi régénération : partir marcher 30 jours seule et aider 30 personnes sur le chemin de Compostelle

✏️ Le voyage initiatique : une aventure transformatrice par définition

Belle découverte !

Et vous, avez-vous déjà vécu un burn-out ? Comment cette épreuve a-t-elle changé votre vie ? Vos retours sont précieux pour chacun, partagez-nous votre expérience en commentaires ! 🙂